traces d'Ours brun - Ursus arctos, Gotenica, Slovénie, le 8 mai 2006
... Et n'a pas demandé son reste.
Le principe de l'immigration choisie ? Il est déjà appliqué avec la réintroduction dans les Pyrénées françaises d'ours bruns nés dans les Balkans. Les animaux sont chargés de repeupler nos montagnes, au grand désarroi d'un petit nombre d'éleveurs qui réclament avec une violence inouïe leur éradication pure et simple. Vociférations, menaces, piégeage : on s'épouvantait du plombier polonais et voilà que la mondialisation écologique fait craindre l'ours slovène. Au nom de la rentabilité de l'élevage intensif français, l'ours n'est plus admis dans la forêt de nos rêves d'enfant. Ceux qui se laissaient bercer par les sonnailles apaisantes du pastoralisme ont de quoi cauchemarder. Circulez en quad, il n’y a plus rien à voir, les alpages sont devenus des usines à moutons. Pire, la réintroduction de l’ours attise avec elle la rumeur éhontée d’un loup débarqué dans les Alpes de manière tout aussi intentionnelle... Malédiction terrestre : quoi que l’on tente, la biodiversité, vilain mot pour une si belle promesse, trouvera toujours des adversaires devant elle. Et, sacrée surprise, il n’y a pas que des pétroliers et des promoteurs sur la liste des saboteurs du vivant.
Les commentaires récents