Ile de Pag, Croatie, le 11 mai 2006
Elle est là, juste au-dessus. Légère et sans ombre. Elle ne me poursuit pas, elle voyage à mon rythme, au fil du vent que j’emporte. Un peu à l’écart de ma maigre route, elle a tout l’espace pour elle et les étoiles, toutes les nuits, brodent son lit de rêves quand je n’ai qu’un drap pour oublier le jour. Je n’ai pas à la regarder, je ressens sa présence à la pluie d’avril qu’elle fait couler sur mes joues à chaque fois que l’automne tente de voler son souvenir. Je sais qu’elle est heureuse au chant des oiseaux près du ciel : c’est leur façon à eux de répondre à son sourire éternel.
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