(Varacieux, Isère, le 26 juin 04)
Dans la permanence du calme, tout s’agite encore. Sauf qu’à cet instant, les mouvements, les parfums s’opposent parfaitement et s’annulent : les percussions des cigales au chant tiré de sa bouche, le feston de ma main qui hésite à l’ondulation lente de ses jambes, le sel piquant de ma langue au nectar perlé à ses lèvres. L'été se cogne à l’immobilité apparente des nuages, et pourtant a surgi le rêve, marmoréen. Invisible car aussi vaste que le ciel, c'est un rêve pour faire danser les épis du désir. Un rêve qui articule le silence, qui veille au grain d’un amour à lever.
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