(parc national de Paklenica, Croatie, le 12 mai 06)
Il fut un temps, pas si loin, où l’activité des hommes accompagnait la Nature. Cela s’appelait l’harmonie et c’était comme un chant. Les murets de pierres sèches, les haies plantées de chênes ou encore les mares creusées pour le bétail invitaient les animaux et les fleurs à danser en cortèges. Ces balises dans le paysage offraient aussi une lecture de notre histoire à la Terre. Autant de totems, de sémaphores, de grands-mâts qui guidaient le destin de l’homme dans la nuit de la vie. On vous dira aujourd’hui que les murs et les haies projetaient de l’ombre, que les mares abreuvaient les moustiques. Le lissage des horizons symboliserait la liberté gagnée. Gagnée sur quoi ? Sur le mystère, l'émotion, la prière. Sans repères, la liberté n’est qu’un grand saccage.
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