Ouette des Andes – Chloephaga melanoptera, Andean Goose, Abra Pampa, Argentine, le 8 août 2006
En musique, on parlerait plutôt de canard. Initialement prévue le 31 janvier dernier, la fermeture de la chasse des oies sauvages a été retardée de dix jours dans le Calvados et la Somme, sans qu’aucun texte réglementaire ne l’ait stipulé. D’après le Syndicat national de l’environnement, les services des Renseignements Généraux auraient demandé verbalement aux agents de l’Office national de la chasse de s’abstenir de surveiller les secteurs où cette chasse est pratiquée.
De nombreux naturalistes rapprochent cette affaire de l’ouverture illégale du tir du gibier d’eau en Camargue en août dernier, une ouverture qui aurait été librement négociée par le Ministre de l’Intérieur avec les fédérations de chasse, au mépris des lois en vigueur.
La cause est entendue depuis l’époque où Roselyne Bachelot officiait en
tant que Ministre de la chasse l’environnement : la droite aménage à sa
guise le droit de tuer au coup par coup, négligeant les conclusions
scientifiques et biologiques, pour satisfaire les fantasmes d’une frange de
chasseurs extrémistes. Ces largesses, préjudiciables à l’équilibre d’une faune
déjà bien malmenée, encouragent l’état de non-droit. Elles rendent aussi plus
difficiles les conditions d’exercice du personnel chargé de faire appliquer l'ordre sur le terrain. Jeu de l’oie, jeu de lois.
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