La cueillette et le muscari, Parc naturel régional du Vercors, Isère, le 26 avril 2008
Incroyable, le nombre de requêtes Google avec cette question ces jours-ci! La Morille semble passionner bien des Internautes de ma région, et à juste titre car c'est franchement un champignon délicieux (le meilleur, goût personnel, devant l'Hygrophore de Mars, également printanier, et l'Oronge : comment ça, je vous nargue?). Il ne faudra cependant pas compter sur ma candeur légendaire pour divulguer les coordonnées gps de mes coins, ni même des noms de communes : la Morille "se mérite", comme on dit fièrement, et ses fragiles stations ne doivent pas subir les assauts des foules. Les guides mycologiques proposent suffisamment d'indications écologiques pour permettre à chacun d'apprendre à renifler le champignon. Je suis rarement rentré bredouille d'une balade sous des frênes, spécialement si ceux-ci sont mélangés à quelques sapins ou des ormes : savoir reconnaître un arbre, c'est presque gagné. Après, il faut aussi l'oeil, car la petite éponge brune sait se camoufler dans la broussaille. La Morille aime les coins chauds et éclairés, et plus encore en ce printemps plutôt capricieux : nous l'avons trouvée ces dernières semaines uniquement sur les versants sud et sud-est des massifs de la Chartreuse et du Vercors. Elle a poussé en plaine juste après les chutes de neige de Pâques, mais elle est en retard sur les piémonts de Belledonne. Si les conditions météo de ces derniers jours se maintiennent (tiédeur et humidité etnre deux périodes de franc soleil), elle devrait grimper rapidement les pentes montagneuses pour culminer jusqu'à 1800 mètres début juin. Allez, courage, dans un mois vous vous consolerez avec les premières girolles !
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