Hirondelle messagère (Hirundo neoxena) - Welcome Swallow, Cape Tribulation, Queensland, août 2007
Vous avez déjà entendu le chant d’une
hirondelle ? Il n’y a pas de joie plus pure, plus vive dans les notes de
l’hirondelle. Joie d’exister au vent, douze grammes d’immense joie précipitée
comme une source fraîche au front des anges. Une offrande effrontée aux frondaisons.
Le chant de l’hirondelle est une joie libre et je crois que l’homme n’aime pas tellement la liberté.
La beauté est une brève évidence dont on ne se saisit jamais à temps. Pas en tous cas à l’échelle du temps de l’homme. C’est juillet, son vacarme balnéaire, et au-dessus des plages, les oiseaux voyageurs sont déjà passés dans l’autre sens. Combien nous serons-nous extasiés des voltiges des martinets, des trilles des fauvettes, ce printemps ? Les saisons passent, emportent leurs joies, et, d’après le bruit tout gris dans la radio, on dirait qu’on a encore oublié de les entendre.
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