Mammalapuram, Tamil Nadu, juillet 2008
L’émouvant film multi-oscarisé ne dépeint pas seulement la cruelle réalité des bidonvilles indiens. Il exhorte chacun de nous à raviver notre enfance et c’est pour ça qu’il est précieux. Pour gagner au jeu l’amour de sa vie, le héros se repasse les images-clés de ses « tendres » années. Il puise dans les épisodes qui l’ont construit toute l’énergie pour remporter l’épreuve décisive. Non, Slumdog Millionaire n’est pas doloriste. A la brutalité et à l’horreur, il oppose en permanence la candeur éternelle, la victoire du sourire. C’est ce que je fabrique avec mes huileuses nostalgies : des tisons pour faire trembler l’or au fond du cœur. Rappelons-nous, rejouons notre part d’insouciance et de malice. L’enfance, quelle qu’elle fut, est un élan pour le futur : toutes les ombres de notre jeunesse n’étaient rien à côté de sa lumière, radieuse, suspendue, promise.
(Et l’Inde, je vous l’avais chuchoté dès mon retour, ruisselle d’enfance, partout. C’est un pays qui ne peut que guérir de tout.)
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