sur la route de Pondichéry, Tamil Nadu, juillet 2008
L’autre soir à la télé, une chanteuse sur le retour incantait naïvement des « ponts entre la gauche et la droite » pour réconcilier la France avec elle-même. Malheureusement ce scénario court déjà et c’est bien ce qui nous paralyse, ce dévoiement des pensées, cette dilution des couleurs dans une eau de boudin (un potage idéologique qui pourrait s’appeler le productivisme, par lequel on confond la grandeur et l’enflure, cause de bien des maux d’aujourd’hui). Est-ce qu'il ne serait pas temps au contraire que les idéaux des uns et des autres se dévoilent, s’affirment et s’affrontent pour qu’en jaillissent des visions clarifiées sur le monde de demain ? Nous avons besoin de choix, de perspectives, de vraies routes à tailler dans cette jungle où l’imposture démagogique tient souvent lieu de conviction. Et d’avancer sans précaution oratoire, avec le droit de se tromper, en gardant l’honnêteté de reconnaître sans les glorifier ses erreurs et ses errances. Pour relancer l’enthousiasme, il nous faut des obstacles, des résistances à vaincre, des péripéties, des dynamitages d’aqueducs. Pas ces molles querelles qui peinturlurent en rose et bleu au mieux le manque de courage, au pire les connivences.
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