Prague, janvier 2009
On suivrait le voyage des oiseaux, on apprendrait les secrets bienveillants des fleurs. On traînerait sans honte son charroi de rêves, rêve de grande table comme un navire pour écrire avec le bruit des champs et la lumière de juin, rêve de jardin fourmillant d’odeurs et de couleurs pour peindre et respirer. On ne s’agenouillerait que pour faire l’amour et le refaire, on s’avouerait enfin qu’aimer atteste mieux l’existence que souffrir. Nous n’aurions plus peur de nous dilater vers autrui puisqu’à chaque sourire répondrait un sourire et alors nous n’aurions plus besoin ni de festival de Cannes ni de prières.
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