15 mars 2007 dans Argentine, bleu | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
07 mars 2007 dans Argentine, dans mon plumier, rouge | Lien permanent | Commentaires (14) | TrackBack (0)
vers Cachi - 3500 m d'alt., Argentine, le 6 août 2006
"(...) Devant son regard, un plateau s'ouvrait à l'infini. Cette plaine étalée à quinze mille pieds d'altitude n'était plus la terre des hommes. Des montagnes bordaient cet univers de steppe astrale. Elle était si près du ciel que seule la ligne des crêtes en dépassait le niveau. A cause de cela, il semblait que des dieux dont aucune religion n'avait jamais conçu la forme ni deviné les noms avaient érigé contre le firmament glacé une enceinte à la mesure et à l'image de ce plateau effrayant et sublime. La muraille, ils l'avaient pétrie de roche et de lumière. Dans cette substance, ils avaient forgé les repères, les instruments, les signes destinés à des voyageurs fabuleux. (...)"
Joseph Kessel, Les Cavaliers
01 mars 2007 dans Argentine, bleu | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
16 février 2007 dans Argentine, gris | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
Ouette des Andes – Chloephaga melanoptera, Andean Goose, Abra Pampa, Argentine, le 8 août 2006
En musique, on parlerait plutôt de canard. Initialement prévue le 31 janvier dernier, la fermeture de la chasse des oies sauvages a été retardée de dix jours dans le Calvados et la Somme, sans qu’aucun texte réglementaire ne l’ait stipulé. D’après le Syndicat national de l’environnement, les services des Renseignements Généraux auraient demandé verbalement aux agents de l’Office national de la chasse de s’abstenir de surveiller les secteurs où cette chasse est pratiquée.
De nombreux naturalistes rapprochent cette affaire de l’ouverture illégale du tir du gibier d’eau en Camargue en août dernier, une ouverture qui aurait été librement négociée par le Ministre de l’Intérieur avec les fédérations de chasse, au mépris des lois en vigueur.
La cause est entendue depuis l’époque où Roselyne Bachelot officiait en
tant que Ministre de la chasse l’environnement : la droite aménage à sa
guise le droit de tuer au coup par coup, négligeant les conclusions
scientifiques et biologiques, pour satisfaire les fantasmes d’une frange de
chasseurs extrémistes. Ces largesses, préjudiciables à l’équilibre d’une faune
déjà bien malmenée, encouragent l’état de non-droit. Elles rendent aussi plus
difficiles les conditions d’exercice du personnel chargé de faire appliquer l'ordre sur le terrain. Jeu de l’oie, jeu de lois.
14 février 2007 dans Argentine, blanc, dans mon plumier | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
08 février 2007 dans Argentine, gris | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Guanacos - Lama guanicoe, Péninsule Valdès, Argentine, le 23 août 06
Un de ces jeux égotistes qui circulent sur les blogs et dont je suis peu coutumier. C’est à l’invitation d’Ex-tirp et je m’y plie de bonne grâce, surtout pour ne pas casser la chaîne. Le principe est de révéler cinq traits de sa personne, ses goûts, ses couleurs et ses marottes, que les lecteurs devaient en principe ignorer jusque là. Cinq scoops sur le maître des céans : c’est audacieux et encombrant, et je suivrai pour rester léger la petite digression introduite par Ex-Tirp, à savoir que parmi ces cinq affirmations et anecdotes se glisse aussi une fausse confidence…
- Je suis fan de James Bond. Vous dire pourquoi serait trop long et renverrait sans doute à une psychanalyse complexe. Ca m’a pris il y a quelques années à peine, en sirotant un Martini frappé, et cette vive curiosité résiste au temps. « Il y a certainement des raisons, des raisons profondes, mais c’est sans importance », pour citer Johnny Hallyday justifiant sa passion pour Hamlet. Je m’amuse régulièrement à décortiquer la saga cinéma du héros de Ian Fleming. J’ai presque tous les DVD, et certains même en deux versions – à l’occasion de Casino Royale, MGM vient de ressortir l’intégrale remasterisée et avec de nouveaux bonus, les bougres.
- D’une façon plus générale, je cultive un grand amour pour les navets au cinéma. Quand je ne vais pas dans les salles obscures (le dernier, c’était The Holiday, avec Cameron Diaz, et ça a au moins le mérite d’être honnête dès le titre : le scénariste du film était effectivement en vacances), on m’offre les DVD de films tout aussi légumineux, avec des monstres en caoutchouc animés par des câbles de téléphérique et des soucoupes volantes en bois. Mon frère m’a glissé Die, Monster, Die sous le dernier sapin de Noël et j’en meurs encore de rire. Pas revanchard pour deux sous, j’ai rétorqué avec Bons Baisers de Hong-Kong, des fantastiques Charlots (les vrais, pas le cabotin à la canne), pour son anniversaire.
- J’ai commencé ma carrière de journaliste comme pronostiqueur pour le tiercé. Je travaillais dans un quotidien régional, sur un bout de table partagée avec la préposée aux horoscopes et le nécrologue. Nous étions très mal payés, mais nous avions au moins la possibilité d’aiguiser notre plume. Et puis on s’amusait bien : il nous arrivait d’échanger nos rubriques à l’insu du rédac’chef. On n’y allait pas toujours avec le dos de l’écuyère et les lecteurs ont fini par monter sur leurs grands chevaux. Les actionnaires du journal ont pris le mors aux dents et nous avons été virés tous les trois, dans le désordre. J’ai profité de cette période de vaches maigres pour descendre l’Amazone en pirogue – un voyage épique.
- Petit, j’étais un grand rigolo. J’étais notamment fasciné par la vitrine d’un magasin de farces et attrapes, rue Montorge à Grenoble. Un jour de l’été 1977, cinq francs en poche et désoeuvré, j’ai acheté mon premier kit de boules puantes. Bravement, j’en ai fait rouler une sous le guichet du bureau de poste de mon village. Sentant la menace d’une fuite de gaz, les employés des P & T se sont aussitôt empressé d’appeler les pompiers… Ma première apparition (non signée) dans un journal : le sort en était jeté.
- J’ai le bricolage dans la peau. Incapable de planter un clou sans trouer le doigt avec. Toujours à inventer, à la recherche de subtiles dissymétries, je monte mes meubles à l’envers et provoque d’astucieux courts-circuits quand il faut changer une ampoule. En trafiquant les fils électriques de la cuisine, j’ai même créé un système de va-et-vient sportif : il faut appuyer sur deux interrupteurs, éloignés de cinq mètres, pour éteindre ou allumer le plafonnier. Qui ne s’allume plus du tout depuis des semaines, puisque l’ampoule est grillée (et plus grillée que mes œufs au plat, c’est dire).
C’est fini. Et c’est tant mieux parce que je ferai pas ça tous les jours. A vous les studios : Ardalia, La Vita Nuda, Anne V., Daltonien, Nziem par exemple, hein ?
31 janvier 2007 dans Argentine, jaune | Lien permanent | Commentaires (19) | TrackBack (0)
Quebrada de Humahuaca, Argentine, le 10 août 06
L’Homme est-il condamné à l’affreuse, à l’absurde
solitude dont la course pour le profit personnel et l’accumulation des
richesses révèle l’insondable gravité ? Peut-on encore le doter d’une
destinée, d’une signification collective ? Caractéristique marquante de
notre espèce : nous savons nous interroger sur notre propre nature. Nous
savons nous remettre en question, à l’échelle individuelle. Inexplicablement,
cette singularité n’est jamais relayée par les dirigeants, actionnaires
tenaillés par d’immuables ratios de gestion et politiques aux visions d’un
avenir en pourcentage. On constate alors que dans le règne animal, la règle sociale
est une loi naturelle, qui ordonne à chaque espèce sa survie, et que ces
règles-là sont sans cesse broyées dans les sociétés humaines, jusqu’à menacer
celles-ci de disparaître. L’intelligence égoïste fait échec à l’instinct
social. C’est elle aussi qui, en imposant des valeurs de performance, de
compétitivité et d’asservissement dénoue notre lien à la Nature, notre amour
inconscient et gratuit pour elle. La méditation sur la vie et sur la
mort, débarrassée de toute référence à Dieu (tel que créé à l’image de l’homme
du moins), est une condition nécessaire pour une prise en compte de soi et
des autres. A croire que la vie les émerveille si peu, que la mort ne les
meurtrit jamais : ceux qui nous gouvernent semblent si loin d’avoir adopté
cet exercice de conscience.
25 janvier 2007 dans Argentine, rouge | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)
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