sur les Backwaters d'Alleypey, Kerala, août 2008
Il y a eu un matin. L’herbe inondée, un souffle léger, une légèreté soufflée plutôt, une chiquenaude dans les molécules. Une odeur de plantes macérées, un petit morceau de nacre dans tes yeux, le reflet d’un oiseau blanc, son maigre rire qui érafle le silence des canaux, un frisson sur ton épaule nue, le frou-frou des roseaux. Et là un faufilement, un petit animal, une curiosité, une attention, un train d’ondes, l’éveil juste à la pointe du soleil. Que s’est-il passé depuis, pour que nous ne cessions de piétiner les fleurs ?
« Le regard plonge dans la nuit. La mémoire est comme lui, dirait-on, sombre et secrète :on remonte de l’enfance toujours plus forts et splendides, et impuissants dans l’air qui tremble. » (Christophe Gallaz, Les Chagrins Magnifiques)
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