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la transhumance

Berger 

sur la route de Mysore, Karnataka, août 2008

On avance avec des rêves et puis on en vit d’autres, sans toujours s’en rendre compte. D’une saison à l’autre, d’un monde vers le monde. Le vrai rêve d’une vie est invisible parce que sa peau colle à nos souliers du jour. Le vrai rêve est notre vie, tant qu’elle bouge, tant qu’elle file, sur sa route vertigineuse d’étroitesse et de feuillées, à peine martelée par le sabot des monstres dociles.

« Voilà ma route ! C’est celle-là, là-bas, qui se cachait dans le vallon ! C’est peut-être celle-là, c’est peut-être une autre. Ne la cherche pas, va ; va devant toi, tout ça c’est la route ! C’est l’arbre de toutes les routes ; dans ses embranchements, il tient la peau du monde debout, comme l’arbre du sang tient ta peau écartée et sonore dans le vent, ô homme ! Va là-dessus avec ta charge et ton temps ! » (Jean Giono, Rondeur des jours)

10 juin 2009 dans gris, Inde | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)

travelling arrière (du rouge aux jours)

Montaiguille 

 Coquelicots vers Clelles, le Mont-Aiguille en toile de fond, Isère, mai 2009


« Dans un pays étrange, la folie. Un cœur sans mémoire, ivre de songes, brûle les heures dans les prés rouges. Avant que le soleil disparaisse des prodiges surgiront en ce printemps de mes tempes, en ce printemps des roses et des scorpions. » (Antonio Colinas, Dans un pays étrange)

Ce tableau clôt la série naturaliste. Bientôt vont resurgir ici les odeurs de l’Inde, jusqu’à la grande aspersion dispersion de l’été.

07 juin 2009 dans France, rouge | Lien permanent | Commentaires (16) | TrackBack (0)

la Terre en otage

Araignee 

Lycose ou araignée-loup (lycosae sp.) tenant son cocon d'oeufs, Clelles, Isère, mai 2009

05 juin 2009 dans bleu, France | Lien permanent | Commentaires (12) | TrackBack (0)

l'instinct de l'ombre (3)

Silhouette 

Dans une campanule, Saint-Léger, Alpes-Maritimes, mai 2009


Les fleurs ont le cafard. Le cœur s’accroche parfois à n’importe quoi pour éviter le vide.

03 juin 2009 dans bleu, France | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)

l'instinct de l'ombre (2)

Azuré 

Azuré de la Bugrane (Polyommatus icarus) sur son plantain fané, Saint-Léger, Alpes-Maritimes, mai 2009

Un soir de douce ivresse, elle m’avait chuchoté qu’en un certain pays tout près d’ici, des chênes et des pins dansaient ensemble autour de prairies vastes comme la mer, moutonnantes dans le léger vent. Qu’en cet endroit des Fleurs fusaient leur corolle droit vers le ciel et que dessus jouaient toutes sortes de bestioles aux ailes bigarrées de nacre et de perles, qu’il suffisait de s’asseoir parmi elles pour se laisser conter la vérité du monde. Je ne l’ai crue qu’à moitié et maintenant j’avance à contre-jour aux environs d’un pays introuvable. Je regarde passer les rayons X à travers ma persienne de codes-barres, mon teint ne dépend plus que de la volatilité des chiffres et de l’Oréal, mes ailes ne le valent bien qu’au kérosène.

« La fleur vit si belle parce qu’elle vit peu de temps et pourtant, comme elle se donne, entière, oubliant la fleur qu’elle est pour devenir élan d’offrande » (Claudio Rodriguez, Don de l’Ivresse).

31 mai 2009 dans bleu, France | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)

l'instinct de l'ombre (1)

Proserpine 

Proserpine (Zerynthia rumina), Saint-Léger, Alpes-Maritimes, mai 2009

C’est quand le soleil rentre chez lui, dans un autre pays qui le demande, et qu’il nous laisse trois piécettes de cuivre, que le monde étale le mieux ses vraies richesses. Jaunie de souvenirs, la lumière de dix-neuf heures fait tomber les armes et les couleurs se délivrent. Juste avant que le ciel ne s’éteigne, les jours seront-ils toujours aussi inondés d’éclats et de paix ? C’est peut-être pour cela que les hommes s’évertuent à tuer la beauté, effrayés par les ténèbres qu’elle annonce.


30 mai 2009 dans France, rouge | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)

les ruptures

Chamois copy 

 Sur le chemin du lac d’Allos, Parc national du Mercantour, Alpes de Haute-Provence, mai 2009


On s’est pris à imaginer la vie comme un long fil de laine qui se déroule vers l’infini devant soi. Une vie où les joies et les succès un à un s’agrègent et cimentent l’avenir au soleil toujours le même. Pareille illusion néglige imprudemment les coups du sort et les choix à opérer, les mutations et le désordre des astres.

Des tournants, des pertes, des chagrins non seulement brouillent ou déforment les perspectives rectrices, ils explorent aussi notre aptitude à surmonter cette imprévoyance qui fait le sang des gens bêtement heureux. Les ruptures ne sauraient pourtant confirmer l’allure dramatique du destin. Même brutales ou tempétueuses, elles ne nous défont de nous-mêmes. Les ruptures ne brisent que nos premières certitudes, et d’abord celle qui nous soufflait bien à tort que nous n’étions pas seul au monde. Affronter une rupture ressemble alors à un exercice de lucidité. L’enjambement des ruptures tient d’un sport aux règles délicates mais au score final sans appel : « je suis encore ici ».

Provoquées ou subies, les ruptures font étinceler d’une couleur particulière les années qui les portent. J’ai vécu des grandes ruptures, parfois confluentes, millésimées comme des vins de mémoire : 1979, 1984, 1991, 1996, 2001… Il y a aussi les petites ruptures qui fendillent les lèvres à notre insu, sur le rebord des jours bus à grandes lampées. Chaque seconde qui passe glisserait même la menace d’une rupture, si on les écoutait toutes chuinter la chanson du vide. Autant de ruptures finalement plus durables que les continuités, et vitales le plus souvent, pour qui sait les consommer (avec modération, de préférence).

28 mai 2009 dans blanc, France | Lien permanent | Commentaires (17) | TrackBack (0)

naître ensemble

Sauterelle-2 

jeune Sauterelle ponctuée sur bourgeon d'Epervière, Saint-Léger, Alpes-Maritimes, mai 2009

26 mai 2009 dans France, vert | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)

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