26 mai 2009 dans France, vert | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)
22 mai 2009 dans Inde, vert | Lien permanent | Commentaires (19) | TrackBack (0)
Timarque crache-sang (Timarcha tenebricosa), Saint-Nazare-les-Eymes, Isère, avril 2009
Mes mots sont ailleurs, l'inspiration accaparée par bien des projets. Et la misère technique que l’incompétence scandaleuse de France Télécom m’impose toujours ne permet pas de baguenauder par ici très longtemps. Je me condamne à l’anti-chambre capitonnée avec quelques vignettes décollées de la campagne avrilienne. Vous restez encore un peu dans les parages, hein ?
29 avril 2009 dans France, vert | Lien permanent | Commentaires (16) | TrackBack (0)
Sur la Ruta del Vent, Gran Muntanya, L'Estartit / Toroella de Montgri, Catalunya, avril 2009
L’accalmie guette les collines, encore pressées sous le boisseau d’énormes nuages noirs. Dans son entêtement, l’averse nocturne a laissé rouler de précieux grains de jour. Et voilà que par la grâce d’une larme d’hirondelle, un mot devient le plus beau de la langue : lumière. Tout orage disloqué, éventré, il brille la promesse, blanche et neuve, d’un monde à réensemencer.
22 avril 2009 dans Espagne, vert | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
Mum & Dad, Gran Muntanya, L'Estartit / Torroella de Montgri, Catalunya, avril 2009
Ces bords d’Espagne sauvage au printemps resserrent l’histoire familiale : tout est vu du premier regard, doucement compris, approuvé avec complicité. Rondeur lisse et rassurante de l’horizon, mer de la tranquillité qui murmure ses galets à la crique secrète en-dessous, fleurs poivrées étoilant les buissons rabougris, pins sombres et terre d’ocre au défi des mille tramontanes et des orages torrentiels. Ni les ajoncs épineux ni les cailloux pointus n’ont écorché la confiance. Au contraire, c’est toujours un contentement de retrouver ces choses qui vous résistent. Ce langage innocent et raisonnable d’une sorte d’appartenance, il est repris en chœurs démodulés par-delà les vagues de romarin. Les elfes ici s’appellent fauvettes pitchous et alouettes lulus : ce sont bien des enfants qui ont donné leur nom aux oiseaux de la garrigue.
[et toujours en panne d'Internet - merci d'être là]
20 avril 2009 dans Espagne, vert | Lien permanent | Commentaires (16) | TrackBack (0)
sur la route de Pondichéry, Tamil Nadu, juillet 2008
L’autre soir à la télé, une chanteuse sur le retour incantait naïvement des « ponts entre la gauche et la droite » pour réconcilier la France avec elle-même. Malheureusement ce scénario court déjà et c’est bien ce qui nous paralyse, ce dévoiement des pensées, cette dilution des couleurs dans une eau de boudin (un potage idéologique qui pourrait s’appeler le productivisme, par lequel on confond la grandeur et l’enflure, cause de bien des maux d’aujourd’hui). Est-ce qu'il ne serait pas temps au contraire que les idéaux des uns et des autres se dévoilent, s’affirment et s’affrontent pour qu’en jaillissent des visions clarifiées sur le monde de demain ? Nous avons besoin de choix, de perspectives, de vraies routes à tailler dans cette jungle où l’imposture démagogique tient souvent lieu de conviction. Et d’avancer sans précaution oratoire, avec le droit de se tromper, en gardant l’honnêteté de reconnaître sans les glorifier ses erreurs et ses errances. Pour relancer l’enthousiasme, il nous faut des obstacles, des résistances à vaincre, des péripéties, des dynamitages d’aqueducs. Pas ces molles querelles qui peinturlurent en rose et bleu au mieux le manque de courage, au pire les connivences.
23 mars 2009 dans Inde, vert | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
Sri Rangam, Karnataka, août 2008
Elle a tapé « J’ai envie de te voir ce soir. D’ailleurs j’ai toujours envie de te voir mais j’ai… ». Je n’ai pas réussi à lire les trois derniers mots. Elle a envoyé le message à Tom. Le film a commencé juste après, elle a éteint son portable. J’espère que le message est arrivé à bon port, qu’il a fait chaud au cœur de Tom et qu’il lui a répondu d'un même élan.
Tous ces mots, tous ces grains semés en permanence, on voudrait qu’ils ricochent dans la trajectoire idéale, d'interrogation en désir, d'émerveillements en draps froissés. Que les suggestions maladroites appellent les revendications partagées, que ces attentes fébriles et trop longues se précipitent en morsures assoiffées.
"J'ai envie de te voir ce soir". Et que ces envies en points de suspension s’écrivent enfin en gouttes de sueur sur le front des amants, dans une chambre d’étudiant mal isolée ou dans un grand hôtel blanc à Paris en plein mois de juillet.
20 mars 2009 dans Inde, vert | Lien permanent | Commentaires (12) | TrackBack (0)
Tanjavure, Tamil Nadu, août 2008
Coup de bonheur à la fin du jour. Dans le
téléphone, une voix reconnaissable entre toutes. Cette voix chargée d’amitié,
d’humilité et de tendresse, ce sourire si grand qu’on devine dans la lenteur
bienveillante des mots. « Hello
my friend it’s Kumar from Chennai ». Kumar,
notre chauffeur en Inde, vient prendre des nouvelles. Après les cartes semées
par-devers soi depuis septembre, la voix soudain nous catapulte. Les mots
débordent du cœur serré de surprise, les mots dévalent à toute allure du cœur
empressé de tout savoir : la famille, le travail, les touristes, le temps
qu’il fait… Les mots simples et nus, spontanés, où tout est dit. Il me semble
entendre toute l’Inde pousser sa clameur derrière lui. Et toutes les joies de
ce voyage se rallument dans un brasier, furtif peut-être, mais si fort.
Cinq minutes au téléphone avec Kumar, vous ne savez peut-être pas quel effet ça fait. Eh bien ce soir, l’appartement flotte sur le golfe du Bengale, ma chemise s’est élargie de trois tailles, ce blog reprend des couleurs et puis bientôt, dans un an et peut-être même un peu moins, c’était déjà dans l’air mais cette fois c’est scellé, l’Inde me reprendra dans sa foule, ses parfums, sa démesure, ses miracles. Et Kumar dans sa Chevrolet customisée sera est déjà le roi du monde.
(Kumar, à droite, et le gardien du palais du Chettinad, Tamil Nadu, août 2008)
13 mars 2009 dans bleu, Inde, jaune, rouge, vert | Lien permanent | Commentaires (16) | TrackBack (0)
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